Libère moi de tout ce qui m'oppresse Libère moi de tout ce qui m'aliène Ce qui m'oblige à me mentir Quand chaque jour de ma vie consiste à me convaincre Du bien-fondé de la voie que j'emprunte Ma foi me quitte Juste envie de vous montrer le plus immonde de vous Simplement incarner vos propres pourritures La rouille qui ronge vos essieux Paraître plus bas que terre et projeter sur moi vos meurtrissures Et vous dire en vous regardant au-delà des fenêtres Vous vous croyez libres mais ces certitudes scellent vos chaînes Encore une nuit d'angoisse ou la transfiguration s'opère Déversement poignant de trips avariés Emancipation d'un silence tenace Vogue pantin sur ce fleuve fumant et ne craint plus la mort La vérité sur les armées des ténèbres jaillira à l'époque des pages mortes Lorsque tomberont les derniers arbres centenaires sous l'effet du gel et des verres Nous n'aurons plus qu'à nous défénestrer Entre père nourricier et mère phalus tu dérives à présent dans les tréfonds de cet oubli Transgression mystique mélanges illicites Masochiste ou Misanthrope Subversif mais dérisoire Tu penses enfin comprendre à travers ce prisme laiteux Ce corps demi feu qui s'agite au loin triste revenant Juste envi de vous montrer le plus immonde de vous Simplement incarner vos propres pourritures La rouille qui ronge vos essieux Peut-être qu'en vous montrant vos âmes telles qu'elles sont vraiment Creuses diaphanes j'obtiendrais le seul remède à ma rage Manipuler un esprit, pulvériser les obstacles sur ma route Jouer avec la vie, la tenir entre mes mains Pouvoir la prendre en écrasant l'être qui la contient