Désemparée par le cycle de la vie, Quand une fleur éclot, souvent une se fane aussi. L'arbre est robuste, mais meurt un jour. Le papillon déploie ses ailes mais ne vit rarement plus de trois jours. Ho, la dure loi de la nature, Me rappelle minute après minute qu'on ne choisit pas son heure de fermeture. C'est comme ça, même la science n'y peut rien. Quand le rideau tombe, c'est que la pièce touche à sa fin. Et l'inconnu fait peur, on ne sait pas quand on part. La vie est si violente, qu'elle me glace la mémoire. Il est toujours dur de perdre un être cher, Les souvenirs sont là mais laissent un goût amer. L'odeur de la mort nous fait prendre conscience des périples de la vie. Quand je la côtoie, je n'ai qu'une envie: Apaiser mes relations humaines, ne plus dégainer, canaliser ma haine. Donner plutôt que recevoir, La mort est souvent noire, la vie est si fragile. Pourquoi perdre son temps à des prises de tête inutiles ? Quand on voit qu'à tout moment des gens, Autour de nous, sont frappés par le souffle du temps... Depuis des millénaires, nous redevenons poussière, Certains meurent de vieillesse, d'autres sont frappés par l'éclair. Et nous, vivants que nous sommes aujourd'hui, Nous ne pouvons que subir les décisions de cette vie. Une larme coule sur la joue, mais l'œil est toujours clair, Le temps d'une prière. Born to die so why should I cry, when it's over... Certaines tribus font la fête le jour des funérailles. Autour de moi, je n'ai jamais vu que des larmes. Le corps s'en va, l'esprit demeure. Je souhaite à tous les morts de trouver la paix et le bonheur. Tout être vivant, virevoltant avec le vent, Un jour ou l'autre, se pose et perd tout mouvement. Un être inerte me rappelle que la perte de la vie est inéluctable. Je ne fais qu'un avec l'espace mais c'est dur pour le mental D'accepter qu'un jour tout s'arrête. Etrange vie que l'on vit sur cette planète. Et j'interprète différentes facettes qu'il pourrait y avoir après la mort. Afin de trouver du réconfort. Puis un silence replonge l'ambiance de la pièce, Dans cette angoisse qui ne s'explique ni par mot, ni par geste. Et à coté de ça, le monde continue. Je vois toujours des peuples qu'on entretient pour qu'ils se tuent. Je vois toujours l'oiseau qui bat des ailes, Malheureusement affaibli par la pollution du ciel. Je vois toujours la morosité frapper trop de gens, Toujours une attitude, des relations à deux francs. Mais quand on revient d'un enterrement, je vous jure Que l'approche avec les gens devient plus dure. Alors laissez moi seul écrire ces quelques vers, Ils feront pour moi office de prière.