Il faisait chaud ce jour Le chien dormait dans la poussière de la cour Elle était à laver dans la cuisine Quand la lumière a changé Se tenait dans la porte Un homme qu'elle ne voyait pas bien Pensant comme une idiote : Je n'ai pas entendu le chien Puis s'essuya les mains Elles étaient fraîches de savon Il dit : Après le pont J'ai manqué perdre mon chemin Il entra tout de bon Lui dit : Je viens de la part du grand Mais pardon, je marche depuis Brive Et sans savoir je vous surprends En lessive Elle dit : Par ces chaleurs On salit tant plus qu'on transpire Si on contait ses heures On croirait jamais en finir Puis dire je manque à tout Je n'vous ai même pas rien offert Mais on refuse pas un verre Quand on a marché tout ce bout S'est mis sur le banc Lui dit qu'elle avait bien de la chance Pour le grand Elle lui versa du vin Se sentit gêné du silence tout soudain Il se donnait du temps Vidait son verre à petits coups Souriait de temps en temps A elle qui restait là debout Puis dit : C'est qu'il fait chaud On est là seul, ou c'est tout comme Elle dit : J'ai plus mon homme Depuis quatorze mois bientôt Elle lui fit son visage de femme Qui a bien su attendre un passage Il eut ses mains de laine Son sourire ses yeux de cendres Son haleine Puis il revint au banc Tandis qu'elle remettait sa robe Comment ça pour le grand tu sais Je dois te raconter dans l'ordre Elle dit : Y a bien un grand C'est le fils aîné des voisins Tu prendras le chemin Tout de suite après le mur blanc...
Compositor: Paroles et Musique: Jean-Max Brua "Le chant du Monde"