Je bois jour après jour A tes fautes, à mes fautes Au temps que côte à côte Il nous faut vivre encore Je bois à nos amours Ambigus, diaboliques Souvent tragi-comiques Nos silences de mort
Au meilleur de la vie Qui par lambeaux nous quitte A cette cellulite Dont ton corps se repare Au devoir accompli Comme deux automates Aux ennuis de prostate Que j'aurais tĂ´t ou tard
Je m'enivre surtout Pour mieux payer ma peine Et conjurer la haine Dont nous sommes la proie Et je bois comme un trou Que dans tout point semblable A celui que le diable Te fait creuser pour moi
Je bois mon Dieu, je bois Un peu par habitude Beaucoup de solitude Et pour t'oublier toi Et pour t'emmerder toi Je bois, je bois Je bois