Il y avait deux clans dans la familleDu temps où j'étais un moufletTino Rossi faisait pâmer les fillesEt tous les garçons rigolaientEt je me dis qu'aujourd'hui mêmeC'est peut-être pareil pour moiLes unes rêvent en murmurant "Je t'aime"Les autres ricanent tout basTu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la première foisTu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la première foisEvidemment, après trente ans passésA écouter "Marinella"Même en ayant d'la suite dans les idéesOn n'se bat plus comme chien et chatOn dit plutôt dans un sourire"Il était pas si mal que çaDepuis le temps que nous entendons pire"En sera-t-il pareil pour moi ?Pourtant, que la montagne est belleComment peut-on s'imaginerEn voyant un vol d'hirondellesQue l'automne vient d'arriver?Oui dans trente ans du train où vont les chosesDieu sait c'qu'il adviendra de moiMais s'il me reste à la bouche une roseQui jette encore un peu d'éclatQuand de jeunes contestatairesMettront leurs grands pieds dans mon platJe leur dirai "Tino, que je suis fierD'être encore l'idole à Papa"Faut-il pleurer, faut-il en rireFait-il envie ou bien pitiéJe n'ai pas le cœur à le direOn ne voit pas le temps passer