Ils sont deux, Comme les bords des rivières, Ils sont deux. Le temps, le feu, Le vent, l'espace Et l'eau qui passe Au milieu d'eux N'ont rien pu faire. Séparez-les demain : Ils se tiendraient par la main A des années lumière. Dans un coin de la terre, La rivière emmurée Entendait murmurer : "Si je te perds... Je te chercherai partout. Ne reste pas loin de nous Si tu t'en vas loin d'ici." Ils sont deux Et la foule est sauvage. Ils sont deux Pour un adieu, Pour un voyage. Un seul bagage Au milieu d'eux. Leurs mains se serrent, Mélangées dessus, dessous Comme le ciment des cailloux, Comme le ciment des pierres Et les garde-frontières, Dans leurs cœurs de statues N'auront pas entendu : "Si je te perds... Je te chercherai partout. Le monde est fou Et le cœur des femmes aussi." Si je te perds, La rue glacée s'en fout. La mer oublie les cailloux Qu'elle a jetés par terre. Dans la ville engourdie, Quatre mots, chaque hiver Sur le mur de l'oubli : "Si je te perds..." Dans la ville engourdie, Quatre mots, chaque hiver Sur le mur de l'oubli : "Si je te perds..."
Composição: Paroles: Maxime Le Forestier. Musique: Geneviève Paris