Si je hais le téléphone C'est la faute à Edison, Et si j' te perds un peu, ma belle, C'est la faute à Graham Bell.
J'aime te dire avec les yeux, Avec la bouche, avec les mains, De ces choses qui s'expriment mieux Quand on s' caresse et qu'on n' dit rien. Tu sais le langage des cils, Je comprends les pressions du pied, Mais le téléphone imbécile Nous condamne à bavarder.
Si je hais le téléphone C'est la faute à Edison, Et si j' te perds un peu, ma belle, C'est la faute à Graham Bell.
Ma voix volant comme le vent A travers le cuivre rêveur Vient s'arrêter exactement Au creux de ton oreille fleur. Arrive-t-elle au bon moment, Et n'es-tu pas trop occupée Par quelqu' autre de tes amants, Ou par le linge à tremper?
Si je hais le téléphone C'est la faute à Edison, Et si j' te perds un peu, ma belle, C'est la faute à Graham Bell.
Sais-tu qu'il y a parfois des soirs Où, par un tortueux caprice Du sélecteur ou du standard, Je n'atteins que l'opératrice. A-t-on le droit, honnêtement, De me priver de ta voix lisse A cause d'un aimant dément Ou du vice d'une vis?
Je me pendrai au téléphone, Ça s'ra la faute à Edison, Et tu m'auras perdu, ma belle, Ça s'ra la faute à Graham Bell!
Compositor: Paroles Et Musique: Michel Bühler. Arrangement: Michel Devy