Métro censier daubenton C'est pas loin de calcutta, Sur deux cagettes en carton L'indien vend des avocats. Au bord du fleuve métro Ii attend pour s'embarquer Sur le niger et le congo Le grand black et son djembé. Quelques chinoises immobiles Descendent en battant des cils Place d'italie comme elle courent Vite dormir tout en haut de leurs tours.
Refrain: Boyaux de paris, on s'accroche à la vie Pas d'la tarte de s'aimer quand les wagons sont bondés Boyaux de paris c'est pas du tout-cuit Vivre au pays
Fatima cherche une adresse Elle serre un bout de papier Au métro tati-barbès Des fatima par milliers. C'qu'il peut y avoir comme cinglés Dit l'anglaise aux cheveux bleus Une grande bringue sur des rollers Au métro filles du calvaire "chouis l'hirondelle du faubourg !" Hurle une vieille espagnole Qu'a usé sa gueule d'amour Sur les ramblas boul'vard des batignolles.
Au refrain
Parfois quelques étrangers Comme un îlot dans la foule, Américains, japonais, Ils sont touristes ils sont cools Le nez en l'air ils sifflotent Un plan d'paris à la main En souriant aux visages pâles Assis derrière leur journal. Echoué là, pour l'hiver, Echoué là, pour la vie, Un homme regarde la mer Des wagons bleus qui partent toujours sans lui.