Domaines sacrés, imprégnez chaque pensée Car je me dresse sur les vieilles cimes inviolées J'ai gravi les sentiers de l'âme, la rare limpidité qui subsiste Une ultime nature au crépuscule de l'inaltéré...
Je vous acclame! ô monuments d'une grâce indomptée Emblèmes de l'essence Insaisissables trésors pour les mains des traîres Où siège la grotesque impuissance De l'esclave enviant le maître Derniers résistants exempts de chaînes
Puis j'ai parcouru l'horizon, où l'on dompte, où l'on s'oublie Quand le sauvage n'enseigne plus la grande harmonie Et quand dans leur propre négation Tant d'aveugles se joignent au crime contre la source
Nature! mon unité... Qu'attend ce qui gronde pour se libérer Et détruire ce poison en notre survie injecté?
Un orage de passion, convié sur les faces craintives Laissant à l'abri les reflets de ce qui me porte au sublime Ma substance, révélée, mais dans l'amertume et les maux Que les spectres vacants ne planent jamais si haut
Domaines sacrés, aspirez (inspirez) ma divinité Dans l'ivresse d'une grande et antique unité