La rue c'est gris et bleue Le rêve, l'ambition, les cris et pleurs Les rues sans rebondissements c'est comme faire la chaise sans mort C'est mort le shit, chiotte, les stups avec le shit D'avoir le contact avec certains de nos types Pour nos mères, le choc en apprenant le train de vie de chacun On deale c'est comme marcher sur un champ de mines les yeux bandés Notre hymne sexe, pouvoir et biftons ça te choque Faut pas pourtant on sait qu'ils sont là à chaque coin de rue À chaque coin son clan à chaque clan son chef Et pour chaque chef un petit teigneux pour prendre sa relève Frère par ci, sosses par là beaucoup préfèrent les ennemis Au moins car avec eux on sait où on en est Pourtant dans les caisses et on me dit Pit tu pèzes Suffit pas d'être à table pour dire comment je vaux avoir l'assiette pleine Nirvana qu'on nous vire là-bas on se pane à vouloir être des Dieux dans cette ère qu'est Paname On crame en jouant aux crames en jouant au plus macros L'enjeu montré au monde que ça paie le crime Du drame au comique, des places à la miette Des gaches à benzèle dans tous les halls le même chant des mouettes Tous la même direction mais pas le même itinéraire Tous la même guerre mais pas les mêmes armes Tous les mêmes envies mais pas la même soif Pour montrer qu'on est tous différent mais de la même race, ouais, ouais
Refrain (x2) Je crois à la peur, à la vengeance et au châtiment Honneur aux gens qui font peu de place aux sentiments Malgré tout ça je renie pas l'endroit où j'ai grandit Dans ce monde fait d'oufs, de cons et de bandits
Ouais je me suis proclamé ghetto ambianceur On danse avec les anciens, les ex-tolards et même les exclus Mon texte tue, les innocents coupables de trahison Chez nous mon sexe sue quand je mets un coup sur table Pour que quelqu'un me dise pute Si on me dit pote laisse moi te mater le profit Je me mets dans la fosse exprès pour voir si tu vas me recouvrir de boues Le vent souffle, les branches tombent les arbres restent de marbre Mais planter leur mort par la racine on vient les sabrer Branche comme dealer, arbre comme grossiste Je t'explique au risque d'être incompris dédié aux absents par l'amour du risque Ma rue c'est mon platoon, mon film de guerre, mon cartoon Y'a pas que malédiction et amertune qui errent L'air de rien nous sommes des riens qui voulont tout C'est tout ou rien on vit de rien et il s'en faut de peu pour vivre de rien Vivre en attendant de mourir, courir derrière les chimères Quand il y a plu de fait c'est ce qu'il faut on le fait Mais il faut parfois en tirer des leçons La mienne jamais commencer sa vie par sa fin, négro L'homme n'est que le résultat de ses actes On pactise avec le diable ici en croyant que tout ça est éternel Chez l'éternel celui du haut je me souviens pas du reste Et si je pouvais faire le destin, je mettrais un lumière à la face cachée de la rue Pour chasser l'ombre et transformer nos ruelles en avenue