Vision atroce, un corps nu sans vie, Souillé de sang, de foutre et de suif, Gît au fond d’une cave crépie, De sueur, d’horreur, de larmes et de cris. Menotte au poing, l’assassin, L’instigateur, le témoin, Rejoue la scène avec précision, Acte par acte, sa perversion,
Loin du simple aliéné, Ces faits et gestes sont calculés, Préparés avec minutie, Jusqu’au bout de l’ignominie, Telle une machine à tuer, Une mécanique à persécuter, Il accompli pas à pas, Les étapes de ses ébats.
On le traitera pendant des années A coups de camisoles, de simagrées Puis le temps, fera son effet, Pour que le loup devienne un agneau parfait.
C’est l’heure d’une nouvelle prophétie de foi, Des remords, des regrets et du désarroi, Les experts valident sa libération , Sans hésitation,
Puis le cercle recommence, Spirale d’une démence, Les drogues n’ont ni la saveur ni la transe D’un acte de jouissance, Rien ne peut plus l’arrêter, Cette fois, c’est décidé, Il s’était pourtant jurer De ne plus jamais recommencer,
On le traitera pendant des années A coups de camisoles, de simagrées Puis le temps fera son effet, Pour que le loup devienne un agneau parfait Mais le scénario n’envisage pas Que l’histoire recommence à chaque fois, Que la seule odeur d’une proie aux aguets, Réveille l’animal à tout jamais !