Nue sur les plages où l’a posée l’orage, elle pleure au milieu des chimères Triste naufrage sur ces pauvres rivages que seules atteignent les prières Peut-être que la nuit n’a pas de repère Qu’elle a brisé tous les mystères Elle donne à mes yeux la force de voir plus loin que ces tombeaux de pierre Elle donne à mes yeux la force de croire à ces mondes emplis de lumière Un jour je traverserai la frontière Et j’irai nager dans ces mers
Les anges emportent mon cœur en voyage Je revois les forêts qui s’embrasent dans ses yeux Elles chantent, elles dansent dans mes rêves...
L’ombre s’étend sur les âmes comme la nuit marche sur les cieux La mienne a perdu ses flammes quand la vie a quitté ses yeux Peut-être que le ciel n’est pas aussi bleu Que m’enfuir là-bas serait mieux Suivre la trace des spectres qui passent et faire à la vie mes adieux Prendre la place de ces démons de glace aveugles à ses charmes de feu Un jour l’orage éteindra mes yeux J’irai la rejoindre en ces lieux
Les anges porteront mon cœur en voyage Revoir les forêts qui s’embrasent dans ses yeux Elles chantent, elles dansent Dans mes rêves...
Et là, où l’automne égare son chemin Moi je la retrouve enfin Alors je ferme les poings Et jamais rien je n’étreins Et jamais rien dans mes mains Rien ne revient, non rien ne revient...
Les anges emportent mon cœur en voyage Je revois les forêts qui s’embrasent dans ses yeux Elles chantent, elles dansent dans mes rêves...