Puisque ton corps est pris sous le froid
Puisque tes yeux n’ont plus leur éclat
Puisque la nuit t’a volée à moi
Et perdue au-delà

Puisque jamais ne rechantera ta voix
Puisque jamais ne redanceront tes bras
Puisque mon cœur est mort avec toi
C’est libre que j’entrevois

Un baiser, un dernier baiser brûlant glissé sous ma peau
Comme un adieu trop tôt…

Même le vent me rappelle à toi
Il souffle et je l’entends me parler tout bas
Il prétend qu’il peut te rendre à moi
Qu’il suffit de suivre ses pas

Et je lui crie qu’ici tout est pale
Que sans toi le monde est livide et sale
Et je lui pleure que moi j’ai si mal
Que j’attends de lui le signal

Un baiser, un dernier baiser brûlant glissé sous ma peau
Comme un adieu trop tôt

Rien ici ne rassure
Rien n’apaise mes blessures
Tu sais même vivre est trop dur
A l’ombre de ta sépulture
Tu sais je rêve de fendre ces murs
Tu sais je rêve de prendre l’azur
De plonger dans l’antre obscure
Et d’en repêcher ton regard si pur

J’attends juste que l’hiver
M’emporte dans sa colère, au repos
Alors je t’envoie ma prière
Mon ultime rayon de lumière, en écho,
Comme un adieu trop tôt