Qu'on me donne l'obscurité, puis la lumière. Qu'on me donne la faim, la soif, puis un festin. Qu'on m'enlève ce qui est vain et secondaire, Pour que je retrouve le prix de la vie enfin.
Qu'on me donne la peine, pour que j'aime dormir. Pour que j'aime le froid, qu'on me donne la flamme. Pour que j'aime ma terre, qu'on me donne l'exil, Et qu'on m'enferme un an pour rêver à des femmes.
On m'a trop donné bien avant l'envie, J'ai oublié les rêves et les merci. Toutes ces choses qui avaient un prix, Qui font l'envie de vivre et le désir, et le plaisir aussi. Qu'on me donne l'envie, L'envie d'avoir envie. Qu'on rallume ma vie.
Qu'on me donne la haine, pour que j'aime l'amour. La solitude aussi, pour que j'aime les gens. Pour que j'aime le silence, qu'on me fasse des discours, Et toucher la misère, pour respecter l'argent.
Pour que j'aime être sain, vaincre la maladie. Qu'on me donne la nuit, pour que j'aime le jour. Qu'on me donne le jour, pour que j'aime la nuit. Pour que j'aime aujourd'hui, oublier les toujours.
On m'a trop donné bien avant l'envie, J'ai oublié les rêves et les merci. Toutes ces choses qui avaient un prix, Qui font l'envie de vivre et le désir, et le plaisir aussi. Qu'on me donne l'envie, L'envie d'avoir envie. Qu'on rallume ma vie.
On m'a trop donné bien avant l'envie, J'ai oublié les rêves et les merci. Toutes ces choses qui avaient un prix, Qui font l'envie de vivre et le désir, et le plaisir aussi. Qu'on me donne l'envie, L'envie d'avoir envie. Qu'on rallume ma vie.
Qu'on me donne l'envie, L'envie d'avoir envie. Qu'on rallume ma vie.