Lili
La France pour moi c’est rien qu’untrès grand hôpital…
Je passe ma vie en isolement,
Depuis qu’on dit que j’suis malade…
J’ai 16ans,j’m’appelle Lili,j’avais tout pour réussir,
Un avenir dans la médecine,j’aimais les chiffres et les livres.
Mais à l’école j’suis contagieuse,ils ne veulent plus que j’y aille,
Les médecins m’ont dit « c’est mieux pour vous de rester au calme ».
Votre visage fait peine à voir, il porte la souffrance.
Pourtant,moi,j’ai l’espoir d’un jour épater la France,
Ce pays qui m’a vu naître,moi je l’aime et le respecte !
C’est pas d’ma faute si j’ai dans l’cœur un virus que lui rejette,
C’est pas d’ma faute si je vis en marge
C’est qu’on m’as mise à l’écart.
Ils ne connaissent mon histoire,
Je suis victime de leurs regards…
Lili…oh…Lili…
Alors je vis dans ma bulle,au moins chez moi y’a de l’amour,
Mes copines m’apportentles cours le soir
Pour que je reste dans le coup,
Elles pnt crié à l’injustice,elles ont même fait des mainifs,
Mais rien n’y fait,je suis une cible,mais mon cœur est invincible.
Je m’accroche,je reste moi-même,ouais ;je reste fière,
J’ai mes valeurs,donc j’ai mes rêves de paix ou d’humanitaire,
Dès que je sors c’est horreur ;je fais pitié je dérange,
Moi qui pensais qu’etant des leurs j’véhiculerais la tolérance.
Bleu sont mes yuex,blanche est ma peau,rouge est mon sang,
Mais pourtant je me sens seule dans mon camp.
Je me soigne avec des livres,je me soigne avec des mots,
Plus je guéris,plus je dérive,plus je péri aux yuex des autres.
Lili…oh …Lili…
J’ai beau leur dire que je suis normale,que je suis entière,
Que je supporte mal que l’on me traite
Comme si j’était en guerre,
Que je suis juste pudique,que je n’aime pas que l’on m’observe,
Ma démarche,ma minerve,y’a qu’à leurs yeux que ça enerve.
Je n’mérite pas que l’on me prive d’édutes ou d’éducation,
Elle n’est pas laïque cette nation,elle craint juste la contagion,
C’est pas une vie que d’être jugée pour ses formes,
Jugée pour un uniforme,
Comment l’amour peut-être jugé par des hommes ?
Car c’est bien là tout le problème,dans le fond je suis aimante.
Leur seul argument pour vous dire à tous que j’suis gênante,
C’est de vous dire que je suis l’ennemi,
Parce que je suis une femme convertie et que je porte le voile.
Lili…Oh…Lili…