De tous temps, la Canebière A lancé ses expressions : « C'est nature, en première, Digué li qué vingue mon bon, Adieu collègue, Zou, ça boulègue !» Mais maintenant, Elle lance gaiement :
Zou ! Zou ! Zou ! Un peu d'aïoli Zou ! Zou ! Zou ! Baptistin, vas-y ! Et, grâce à cette expression magique, Tout s'arrange et tout devient comique. Quand Chichois s'aperçoit soudain Qu'il est trompé par Antonin, Il ne s'en fait pas, il chante lui aussi : Zou ! Zou ! Zou ! Un peu d'aïoli. Plus de gens moroses, On voit tout en rose En poussant gaiement ce cri : Zou ! Zou ! Zou ! Un peu d'aïoli.
Quand parfois, près de Toinette, Vous vous trouvez raplapla Et qu'auprès de la pauvrette Vous passez pour un grand fada, Sans plus attendre, Au lieu de prendre Des fortifiants, Prenez tout simplement :
Zou ! Zou ! Zou ! Un peu d'aïoli. Zou ! Zou ! Zou ! Baptistin, vas-y ! Ça remplace les dragées d'Hercule, Et ça vaut mieux que toutes les pilules. Vous pourrez alors sans effort Certainement battre des records. Et ce n'est pas une blague du Midi Zou ! Zou ! Zou ! Un peu d'aïoli.
Nous possédons à Marseille Un boxeur comme y en a pas, C'est la merveille des merveilles Il est plus fort qu'un fort-à-bras Il est terrible, Presque invincible Il prend pour ça Avant chaque combat :
Zou ! Zou ! Zou ! Un peu d'aïoli. Zou ! Zou ! Zou ! Baptistin, vas-y ! Peuchère, il n'a qu'à ouvrir la bouche Et l'adversaire tombe comme une mouche Deux boxeurs lui ont résisté Le premier avait le nez bouché Le second avait bouffé plus d'ail que lui Zou ! Zou ! Zou ! Un peu d'aïoli.
Plus de gens moroses, On voit tout en rose En poussant gaiement ce cri : Zou ! Zou ! Zou ! Un peu d'aïoli.